Des chiffres qui en disent long…

Il est difficile d'obtenir des données statistiques exactes portant sur le nombre d'agressions sexuelles commises chaque année, parce que la majorité des victimes ne portent pas plainte à la police.

88,3% des victimes d’agression sexuelle sont de sexe féminin;

33% des femmes de 15 ans et plus ont déclarées avoir été victime au moins une fois d’agression sexuelle après l’âge de 15 ans;

11,3 % des Québécoises et 3,5% des Québécois ont vécus au moins une fois de la violence sexuelle commise par un adulte avant l’âge de 15 ans;

9 fois sur 10 l’agresseur était de sexe masculin;

Les femmes et les filles autochtones représentent plus du double des victimes d’agression sexuelle;

Les personnes ayant un trouble de santé mentale ou une déficience intellectuelle sont 4 fois plus à risque de subir une agression à caractère sexuel;

Les femmes en situation de handicap sont 2 fois plus à risque d’être victime d’agression sexuelle et d’exploitation sexuelle.

Source : https://www.inspq.qc.ca/

http://www.agressionsexuellemontreal.ca

Analyse de la situation

La violence sexuelle est présente dans toutes les classes de la société et nous sommes d’avis que les agressions à caractère sexuel sont rendues possibles dès lors qu’une société détermine ses structures sociales, politiques et économiques sur des valeurs sexistes.

En regardant la problématique sous cet angle, il devient alors évident que les agressions à caractère sexuel ne sont pas des actes isolés auxquels les femmes auraient plus ou moins contribuée, mais bien la manifestation de rapports inégalitaires entre les hommes et les femmes.

Nous considérons aussi que l’exploitation sexuelle, fondée sur la marchandisation du corps et sur le contrôle de la sexualité des femmes par les hommes, est par son essence une forme d’agression sexuelle qui se situe dans un continuum incluant la prostitution, la pornographie, le mariage forcé, le mariage par correspondance, l’esclavage sexuel, le trafic sexuel (interne et international) et les agressions sexuelles de toutes sortes;

Nous serions donc devant un problème social et non individuel, qui prend naissance dans la socialisation différenciée des filles et des garçons et qui se perpétue par les rapports inégalitaires, la culture du viol ainsi que le manque d’information et d’éducation en ce qui a trait aux relations saines et à la sexualité.