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Mythes et réalités

Mythes et réalités

Les mythes et les préjugés renforcent l'image négative des victimes et déresponsabilisent les agresseurs.

S’informer, c’est redonner du pouvoir aux victimes

 

Le agresseurs sont des hommes aux pulsions sexuelles incontrôlables ou des malades mentaux.

Cette croyance populaire constitue le préjugé le plus tenace. En réalité, il ne s’agit pas de pulsions sexuelles, c’est un acte de domination. La plupart des agresseurs n’ont pas de problèmes de santé mentale cependant certains agresseurs plaident l’aliénation mentale comme défense.

 

Les agresseurs sont, la plupart du temps, inconnus de la victime.

Dans 80% des cas, la victime connait l’agresseur. Pour arriver à leurs fins, ils utilisent souvent des stratégies comme la manipulation, le chantage et la menace pour arriver à leurs fins.

L’agresseur, peut donc être un homme « ordinaire », « normal », un « monsieur tout le monde », un ami, un professionnel, une personne en autorité, un voisin, un membre de la famille, un conjoint ou une connaissance, sans distinction de religion, d’origine ou de classe sociale. Dans certains cas, l’agression peut être commise par une femme.

 

Les femmes provoquent l’agression sexuelle.

Peu importe le comportement de la femme que ce soit de faire de l’auto-stop, de sortir tard le soir, de marcher dans une rue mal éclairée, de consommer de la drogue ou de l’alcool, de s’habiller de manière séduisante ou de vouloir raccompagner un homme, il ne s’agit pas d’une provocation à une agression. Les femmes ne cherchent pas à être agressées, humiliées ou violentées.

 

Les femmes portent souvent de fausses accusations d’agression sexuelle.

Le pourcentage de fausses accusations en rapport avec tous les crimes est de 2%, et aucune raison ne permet de conclure à un plus fort taux en matière d’agression sexuelle. Ce préjugé, fortement véhiculé, a comme impact de mettre en doute la parole de la victime et de donner plus de pouvoir à l’agresseur.

 

Le viol est la seule vraie agression sexuelle.

Socialement, c’est trop souvent le degré de violence pendant le crime qui sert à déterminer ce qui sera considéré comme une « vraie » agression sexuelle. Cela nie la réalité vécue par beaucoup de femmes victimes d’autres formes d’agressions à caractère sexuel.

 

Les agressions sexuelles par drogue du viol sont commises par des inconnus dans des bars ou discothèques.

Il ne s’agit pas de la situation la plus courante. Plusieurs femmes rencontrées dans les Calacs ont subi une agression sexuelle par drogue du viol dans un party privé, alors qu’elles se sentaient pleinement en confiance. En effet, lors de ce type d’agression sexuelle, la victime connaissait l’agresseur dans 65% des cas. Au palmarès des drogues du viol, l’alcool arrive en première place, suivi du cannabis.

 

Si les parents avaient une vie sexuelle normale, le père ne commettrait pas d’inceste envers sa fille.

Le fait de questionner la vie sexuelle du couple jette le blâme sur les femmes, qui sont traitées comme si elles étaient responsables de satisfaire la sexualité des hommes. Toute personne est responsable de sa propre sexualité. La vie sexuelle des parents n’a donc aucun rapport avec l’inceste.

 

Une femme âgée ne peut pas subir d’agression sexuelle.

L’agression sexuelle étant un acte de domination motivé par la vulnérabilité, le préjugé qu’une personne âgée est moins attirante sert alors à l’agresseur pour rendre la rendre moins crédible et moins encline à porter plainte.

 

Les victimes d’inceste doivent détester leur agresseur.

Les victimes d’inceste ne détestent pas toujours l’agresseur sexuel. Par exemple, elles peuvent avoir des sentiments confus envers cette personne, se sentir trahies et en colère, mais elles peuvent aussi ressentir de l’affection puisqu’il s’agit d’un membre de la famille.

 

Les jeunes qui éprouvent du plaisir sexuel et même un orgasme pendant l’agression sexuelle, sont consentants.

Même dans des situations d’agression sexuelle, le corps peut réagir à une stimulation. Les victimes ressentent souvent de la culpabilité et de la honte à cause des sensations physiques ressenties lors de l’agression. Elles croient à tort, avoir participé de leur plein gré à l’agression sexuelle. Peu importe ce que la victime a ressenti, cela ne signifie pas qu’elle était consentante. Il s’agit donc d’une agression sexuelle.

 

Un garçon agressé sexuellement par un homme deviendra homosexuel.

Plusieurs garçons victimes d’agression sexuelle croient à tort, que quelque chose en eux attire les hommes et provoque les agressions. De plus, si leur corps a réagi à la stimulation des organes génitaux, il leur sera sans doute plus difficile de déterminer leur orientation sexuelle réelle. Cependant, le fait d’avoir été agressé sexuellement n’a aucune incidence sur l’orientation sexuelle et il en va de même pour les filles.

 

Mythes et réalités – Regroupement Québécois des C.A.L.A.C.S | Centres d’aide aux agressions sexuelles (rqcalacs.qc.ca)